Louis Constant (1872-1945)

  • État civil : 31.07.1872 à Lumbres | 24.03.1945 à Hamburg-Spaldingstrasse
  • Profession : commerçant
  • Organisation : réseaux Pat O’ Leary, Bordeaux-Loupiac et Shelburn, mouvements OCM et Voix du Nord
  • Pseudonyme : néant
  • Fonctions : aide à l’évasion d’aviateurs alliés
  • Distinctions : néant

Louis Félix Florentin Constant est né à Lumbres le 31 juillet 1872. Il est le fils de Florentin Joseph et de Marie Wilquin. Il a épousé Marie Céline Debas, originaire de Fauquembergues et fille. Le couple est négociant au n° 2 de la place Jean-Jaurès à Lumbres. Ils ont plusieurs enfants, tous nés à Lumbres : Gabriel Félix Eugène, né le 10 décembre 1900 ; André Justin Gabriel, né le 22 août 1903 ; Jean Joseph Alfred né le 8 août 1908, marié à Hélène Erhold, fille de Jules, employé de la SNCF, résistant lui-même et déporté.

Un résistant du groupe de François Havet

La famille Constant s’engage en résistance en 1941 dans le groupe Havet (réseau Pat O’ Leary). Très vite il se trouve en lien avec le mouvement Voix du Nord par l’entremise de Fernand Lobbedez d’Arras et de Pierre Baudel (beau-frère de l’épouse d’André). En 1942 et 1943, l’un ou l’autre de ses membres convoie des aviateurs jusqu’au centre de récupération de Renty (Robert Barckley, William Wood) et l’approvisionnent régulièrement en vivres.

En septembre 1942, grâce aux contacts qu’André entretient avec les Arrageois, il est sollicité pour organiser le secteur OCM de Lumbres. Avec François Havet il étend le groupe vers Fauquembergues où il rencontre Yves Bochent. André se livre à l’activité de renseignement et de recherche des terrains d’aviation pour le BOA, sans négliger les activités d’évasion (Bordeaux-Loupiac, Shelburn).

Infiltré, le groupe est arrêté, ses membres, déportés

Le 30 décembre 1943, la police arrête Louis, Gabriel et Jean dans la grande rafle lumbroise. Ils sont déportés le 12 février vers Sachsenhausen-Oranienburg. Louis Félix, assez âgé, meurt le 1e juillet 1944, Jean le 28 février 1945 à Sachsenhausen. Gabriel meurt le 24 mars 1945 à Hambourg-Spaldingstrasse.

André échappe à la rafle du 30 décembre 1943 et vit dès lors dans la clandestinité jusqu’à la Libération. Il se réfugie dans des maisons amies, chez Albert Péron à Bléquin, Marcel Pétrel à Wavrans-sur-l’Aa et surtout chez Georges Chochoy à Ouve-Wirquin. Pendant ce temps les Allemands surveille constamment sa maison.

Norbert Fillerin n’aura de cesse que de faire reconnaître ses mérites auprès des bureaux liquidateurs des réseaux « évasion ». Il obtient le statut d’agent P2, au même titre que son père et ses frères, qui l’ont obtenu automatiquement, du fait de leur mort en déportation. Les autre Constant et leurs épouses reçoivent la carte de Combattant Volontaire de la Résistance…

André Constant décède le 19 mars 1973 à Coudekerque-Branche (Nord).


Sources et bibliographie
  • SHD AC 21 P 250675 (Gabriel), 250676 (Jean), 250677 (Louis-Félix), GR 16 P 140559 (Louis Félix), 16 P 140598 (André), 16 P 140630 (Gabriel), GR 17 P 187, GR 28 P 4 272 4 (dossier Norbert Fillerin)
  • AD 62, 2501 W 2, dossier CVR André n° 68, 2655 W, dossier CVR Jean n° 8931, Gabriel, n° 8930, Louis Félix n° 8932, Raymonde Constant-Bée, n° 10906 ,Claire Constant-Joly, n° 10903
  • Témoignage
  • Papiers Guy Mollet (OURS)
  • Témoignages Raphaël Caux, Pierre Wallon

Auteur(s) : René Lesage