Sylvette Leleu-Roussel (1908-1989)

  • État civil : 27.02.1908 Bruay-en-Artois | 1989
  • Profession :
  • Organisation : musée de l’Homme
  • Pseudonyme : néant
  • Fonctions : aide aux soldats alliés, renseignement, diffusion du journal Résistance
  • Distinctions : néant

Née le 27 février 1908 à Bruay-en-Artois, Sylvette Roussel est l’une des principales figures de la résistance dans le Béthunois. En septembre 1939, son époux, garagiste à Béthune, est tué dans une mission, et dès l’invasion Sylvette s’implique dans la première résistance en favorisant l’évasion de prisonniers de guerre français et britanniques. Elle se spécialise dans l’évasion vers la zone non occupée de soldats évadés.

Une résistante active du Musée de l’Homme

Dans ce travail d’exfiltration, elle est épaulée par des personnes de confiance comme, sœur Marie-Laurence, Angèle Tardiveau ou encore Robert Henneton. Par cette filière, 117 évadés seront ainsi pris en charge. En octobre 1940, par René Sénéchal, elle est mise en relation à Paris avec Boris Vildé, l’un des fondateurs du réseau du Musée de l’Homme, à qui elle fournit de nombreux renseignements. Elle travaille alors avec Jules Andrieux, Boris Vildé, et diffuse le journal clandestin Résistance.

Une miraculée des camps

Déjà inquiétée en raison de ses déplacements fréquents, Sylvette Leleu est finalement arrêtée à Béthune le 16 avril 1941, à la suite du démantèlement du réseau parisien. Elle connaît les prisons du Cherche-Midi, de la Santé et de Fresnes. Elle est jugée début 1942, puis déportée le 8 mars 1942 vers les camps de Lübeck-Lauerhof, ensuite de Ravensbrück et enfin de Mauthausen. C’est là, le 22 avril 1945, qu’elle est libérée, et s’en revient dans son cher Béthune.


Auteur(s) : Yann Hodicq