Marcel Gournay (1921-2010)

  • État civil : 1.09.1921 Le Portel | 14.12.2010 Boulogne-sur-Mer
  • Profession : diverses
  • Organisation : OCM, FTPF
  • Pseudonyme : néant
  • Fonctions : sabotage, renseignement
  • Distinctions : néant

Marcel Gournay est né le 1er septembre 1921 au Portel dans un environnement familial très marqué par le catholicisme. Après son certificat d’études, il s’essaie à divers métiers et commence à militer à la CGT en 1936, puis aux jeunesses communistes l’année suivante.

Faire le mur en 1942…

Sous l’Occupation, il est contraint de travailler pour les Allemands à la construction du Mur de l’Atlantique, mais procède à de petits sabotages sur les chantiers qu’il revisite la nuit. Avec quelques compagnons portelois dont Pierre Ledez, André Delahaye et Louis Couvelard, il entre en contact au début de 1942 avec Lucien Péroy de Wicquinghem (peut-être le Commando K 6 des Frères de la Côte initié par Norbert Fillerin) et s’engage ainsi dans une organisation de résistance pour laquelle il fournit des renseignements. Cependant, il est inquiété et quitte sa commune, avec sa jeune épouse Cécile Vénel, pour se réfugier à Poligny, dans le Jura, chez une de ses parentes. Ils sont arrêtés près de la ligne de démarcation, condamnés à quinze jours de prison et sont tenus de revenir au Portel. Il travaille de nouveau pour l’Organisation Todt.

Il parvient à échapper au STO, puis se réfugie dans le canton d’Hucqueliers, chez un fermier de Bourthes, en avril ou mai 1943. Il rejoint le groupe Péroy, alors intégré à l’OCM, très actif à l’automne 1943 dans l’attaque de fermes de collaborateurs et d’adeptes du marché noir, ce qui fait qu’il est inquiété par les services de la Sûreté venus de Lille. Il doit s’enfuir à Poligny, chez sa sœur, avant de gagner très rapidement un maquis FTPF.

Trahi par un membre de son groupe

Il est arrêté, sur la trahison d’un gendarme de son groupe, le 4 mars 1944 à Poligny, emmené dans les prisons de Lons-le-Saunier, puis de Dôle, avant d’être transféré à Fresnes. Il est libéré en août 1944 et peut participer, sur un mode modeste, aux combats de la libération de Paris. De retour au Portel en octobre, il exerce des responsabilités syndicales (CGT) et politiques (PCF) dans sa commune et dans le Boulonnais. Il décède le 14 décembre 2010 à Boulogne-sur-Mer.


Sources et bibliographie
  • Archives du Pas-de-Calais, dossier CVR 9364, 2655 W97 
  • SHD, GR 16 P 265699 
  • Notice du Maitron, notice GOURNAY Marcel par Odette Hardy-Hémery, version mise en ligne le 9 mars 2010, dernière modification le 7 mai 2011
  • Et surtout Lionel Leprêtre, Un résistant portelois, Marcel Gournay, Cercle historique portelois, 2013, p. 90-96.

Auteur(s) : René Lesage.