Raymonde Regnaut-Declémy (1925-2016)

  • État civil : 1925|2016
  • Profession : néant
  • Organisation : néant
  • Pseudonyme : néant
  • Fonction : aide à des agents de la résistance
  • Distinctions : Chevalier de la Légion d’Honneur en 2014, Croix de Combattant Volontaire de la Résistance, Croix de guerre.

Raymonde Declémy est une adolescente de quinze ans, orpheline de mère,  quand elle entend l’appel du Général de Gaulle « sur un poste à galène ». Son père, Léon, est prisonnier de guerre à la citadelle de Calais et ne va pas tarder à rejoindre l’Autriche. Raymonde vit alors chez Marie Lecoustre-Dufossé, sa grand-mère âgée de 76 ans.

L’hébergement d’un agent de la résistance

En juin 1941, Raymonde et sa grand-mère accueillent Robert Delattre, alias Bob, un Outrelois, du réseau Confrérie-Notre-Dame (colonel Rémy), dans lequel elles ne tardent pas à reconnaître un agent de l’Intelligence Service. Elles hébergent Delattre pendant quinze jours. Mais dans une pièce voisine de la maison, loge Hans, un cheminot allemand. Ce dernier entend parler dudit Bob et s’empresse de prévenir la Kommandantur de Calais. Elle a pu être dénoncée par un de ses cousins.

Arrêtée, internée puis relâchée

Le 14 août 1941, le Feldgendarmerie arrête les deux femmes. Gardées un temps dans la prison du Quai de la gendarmerie, elles sont conduites à Saint-Nicaise d’Arras. La jeune fille prend tout sur elle, répétant que sa grand-mère n’y est pour rien, qu’elle n’a fait que nourrir un pauvre diable d’affamé. La jeune fille plaide tant et si bien que sa grand-mère est relâchée et elle n’écope que de huit mois d’internement qu’elle purge à Loos-les-Lille jusqu’au 8 mai 1942.


Auteur(s) : Antoinette Boulanger, René Lesage.