Photographie des frères Camus, résistants de Longuenesse

Marcel Camus et André Skoczylas dits les « Frères Camus », résistants de Longuenesse, posent devant le café « À la Capelette ».

Photographie avec bords dentelés, n. et b., 54 x 78 mm (imp.), 62 x 87 mm (sup.). [Avant 1943]. Cote : 3Z 68, fonds « Raymond Dufay », pôle archives, Bibliothèque d’Agglomération du Pays de Saint-Omer. Voir l’image en taille réelle.

Sur la gauche, Marcel Camus, jouant de la mandoline, et André Skoczylas, à droite, de l’accordéon. Le café « À la Capelette » se trouvait près de leur domicile à Longuenesse, dans la rue qui porte aujourd’hui leur nom. Les frères Camus, comme on les appelle, sont originaires de Longuenesse. Il s’agit en réalité de cousins élevés par leurs grands-parents à Longuenesse.

En 1943, ils deviennent agents de renseignement pour le compte du groupe O.C.M. (Organisation civile et militaire) à Saint-Omer. Ils fournissent des informations car ils travaillent sur le terrain d’aviation du Fort-Rouge d’Arques. Ils adhèrent ensuite au premier groupe des Francs-Tireurs et Partisans de l’Audomarois et suivent des cours spéciaux dans l’art du sabotage. Le 14 janvier 1943, ils provoquent un incendie dans un dépôt militaire allemand (camions et matériel) installé à Saint-Omer. Ils prennent également part à une expédition qui fait sauter une partie des ouvrages bétonnés des batteries antiaériennes implantées près de la sucrerie Cotillon de Saint-Martin-au-Laërt. Fin mai 1943, ils reçoivent l’ordre de faire sauter le pylône central commandant les groupes électriques des travaux de la Coupole d’Helfaut. Dans la nuit du 31 mai au 1er juin 1943, ils plaquent trois cartouches de dynamite au bas de trois pieds du pylône : une seule explose, ce qui ne peut arrêter le courant.

En juillet 1943, les aveux et la collaboration d’un certain Paul, résistant arrêté et torturé, conduit la Gestapo à arrêter Abel Duthois de Saint-Omer et les frères Camus. André et Marcel connaissent les prisons d’Arras et de Loos avant d’être déportés dans divers camps d’Allemagne. Au début de 1945, ils sont transférés à Dora où ils sont astreints de travailler à la fabrication des V2. Ils ont dû disparaître en février 1945, suite à de menus sabotages opérés sur les fusées.

Informations : Matthieu Bécuwe, Fonds Raymond Dufay (1926-1993), Bibliothèque d’Agglomération du Pays de Saint-Omer, 2019. Les archives Dufay déposées au Centre de Documentation et de Recherches du Comité d’Histoire du Haut-Pays ont été versées à la Bibliothèque d’Agglomération du Pays de Saint-Omer afin de rationaliser ce fonds privé et lui rendre toute sa cohérence.

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