Noémie Suchet-Delobelle (1920-1945)

  • État civil : 21.08.1920 à Burbure| 13.04.1945 à Flossenburg
  • Profession : néant
  • Organisation : néant
  • Pseudonyme : néant
  • Fonction : aide aux soldats alliés
  • Distinctions : néant

Noémie Delobelle est née le 21 août 1920 à Burbure (Pas-de-Calais). En décembre 1939 elle épouse Élie Suchet, un mineur d’Auchel, membre du parti communiste, qui ne tarde pas à s’engager dans la Résistance et à y entraîner son épouse.

Un couple dans la résistance

Élie mène un groupe qui en 1941 et 1942 se montre très actif sur le Lillérois. Noémie sert de guide aux combattants de l’ombre et les héberge si nécessaire. Elle a également caché les frères Dellerue, recherchés, et soigné des résistants malades ou blessés.

Arrêtée, déportée, exécutée

Dénoncée, l’arrestation de la Burburoise survient le 5 août 1942. Emprisonnée puis déportée le 26 novembre 1942, elle connaît les prisons de Bruxelles et d’Aix-la-Chapelle avant d’atteindre le camp de Ravensbrück le 26 novembre 1943. De là, elle est envoyée à Holleischen, un Kommando de femmes situé dans les Sudètes où l’on travaille pour l’usine de munitions Skoda (fabrication d’obus de défense anti-aérienne). Avec deux autres détenues, elle réussit à faire sauter la machine qui pressait la poudre dans les douilles. Cette action priva l’Allemagne de quelques milliers d’obus à un moment crucial, en septembre 1944. Violemment battues, le lendemain, elles retournent au travail. Mais, un soir d’avril 1945, alors que les Russes approchent, elles sont emmenées, au camp de Flossenburg où elles sont pendues le 13 avril 1945.


Auteur(s) : René Lesage