Jacqueline Héroguelle (1915-1945)

  • État civil : 1915 | 24.11.1945 à Saint-Pol-sur- Ternoise
  • Profession : néant
  • Organisation : néant
  • Pseudonyme : néant
  • Fonctions : hébergement de soldats alliés, fabrication de faux, propagande
  • Distinctions : néant

Née en 1915, Jacqueline Héroguelle est la seconde fille des cinq enfants de Robert Victor Héroguelle, un diplomate aventurier de Saint-Pol-sur-Ternoise (Pas-de-Calais). En mai 1940, ne pouvant poursuivre des études de droit à Lille, elle accueille dans  le château Héroguelle une famille de réfugiés belges avec leur ami Gabriel Peyrot, dont elle tombe amoureuse. Ce Gabriel se nomme en fait Jean Crémet, un Nantais qui a fondé le parti communiste en Bretagne. Il a l’expérience de la vie clandestine. À Saint-Pol, le personnage est connu sous les surnoms « le jardinier » ou encore « le petit rouquin ».

Une résistance précoce

En 1940, Jacqueline héberge des soldats britanniques. En 1941, elle fabrique des faux papiers, des tickets alimentaires ; rédige des tracts en allemand à destination des occupants; entrepose des explosifs de mine dans les souterrains de la demeure et se renseigne sur le terrain d’aviation de Brias.

Arrêtée puis relâchée très affaiblie

En août 1942, Gabriel Peyrot échappe à l’arrestation, et Jacqueline est arrêtée le 27 décembre 1942. Relâchée dès le 5 janvier et très affaiblie par une tuberculose pulmonaire, elle n’en poursuit pas moins son action résistante à Saint-Pol puis à Paris où le couple a dû se réfugier. Hospitalisée à la veille de la Libération à l’hôpital Cochin, elle revient à Saint-Pol pour y mourir le 24 novembre 1945.


Auteur(s) : René Lesage