Blanche Paugham-Lefebvre (1898-1945)

  • État civil : 1898|avril 1945 à Bergen-Belsen
  • Profession : néant
  • Organisation : néant
  • Pseudonyme : néant
  • Fonction : sabotage
  • Distinctions : néant

Son nom est entré dans l’Histoire comme celui de la première femme française à avoir été condamnée à mort par l’armée allemande pour des faits de résistance. En août 1940, alors que les Allemands occupent le port de Boulogne-sur-Mer depuis quelques semaines, Blanche Paugham, épouse d’un marin et fervente patriote, décide de sectionner plusieurs câbles allemands près du lieu où elle habite.

Une condamnation pour l’exemple

Son arrestation s’opère le 16 août 1940. Décidés à faire un exemple, les policiers allemands la transfèrent à la prison Saint Nicaise d’Arras. Elle leur avoue avoir agi seule, par patriotisme et par haine des Allemands. Le 17 septembre 1940 le tribunal militaire de la Feldkommandantur 678 d’Arras la condamne à mort pour actes de sabotage. Toutefois les Allemands n’osent pas l’exécuter commuant sa peine en 15 ans de travaux forcés. Déportée le 31 janvier 1941 à la prison d’Aix-la-Chapelle et transférée à la prison de Lauerhof de Lubeck elle y sera détenue jusqu’au 9 mai 1944. Elle entre dans le camp de concentration de Ravensbrück en janvier 1945 puis dans celui de Mauthausen (mars 1945). Le 17 mars 1945, elle arrive dans le camp de Bergen-Belsen. Elle y meurt d’épuisement au début du mois d’avril 1945.


Sources et bibliographie
  • René Lesage, 100 figures de la Résistance dans le Pas-de-Calais, Éditions les Échos du Pas-de-Calais, novembre 2013

Auteur(s) : Laurent Seillier