Henri Routtier (1888-1970)

  • État civil : 3.05.1888 Marquise | 1970
  • Profession : cultivateur
  • Organisation : Brutus
  • Pseudonyme : néant
  • Fonctions : agent de renseignement
  • Distinctions : croix de guerre étoile d’argent ; croix du Combattant Volontaire de la Résistance

Henri Francis Édouard Routtier est né à Tardinghem le 3 mai 1888, fils de François et de Léa Buret, dans une famille d’agriculteurs. Il fait son service au 12e régiment d’artillerie, puis au 59e d’artillerie du 9 octobre 1909 au 23 septembre 1911, où il obtient le grade de brigadier. Il épouse le 3 septembre 1912 Marie Josèphe Élisa Hamy, dont il aura trois filles, nées après la Grande Guerre. Henri est mobilisé le 3 août 1914 au 1er escadron du Train. Il est muté le 11 juin 1915 au 4e régiment d’artillerie lourde, puis au 82e et au 88e avec lequel il termine la campagne, en tant que maréchal des logis, grade obtenu le 22 octobre 1917. Il est démobilisé le 17 mars 1919.

Agent de renseignement sur le littoral, en zone rouge

Henri entre au réseau Brutus-Balzac en juillet 1943, quand il est recruté par Joseph Leleu. Il est chargé de fournir tous les renseignements relatifs à la pose des champs de mines, autour du cap Gris-Nez, entre Ambleteuse et Escalles. Ceux-ci sont remis directement chaque semaine à Joseph, en personne, ou à Georges Fasquelle. Il travaille aussi avec Octave Magniez. À l’arrivée des Canadiens, vers le 5 septembre 1944, il est contacté par un capitaine, à qui il fournit tous les renseignements concernant les défenses du Cap Gris-Nez. Il est même pressenti pour servir de guide aux unités canadiennes pour l’attaque de cette position, mais cela ne se fait pas. Après la guerre, il est reconnu, en 1948, en qualité d’agent P1. Il est cité le 30 mars 1946 à l’ordre de la division : « S’est engagé le 11 juillet 1943 aux FFC dans un réseau de renseignements opérant dans une région particulièrement surveillée par l’ennemi. A fourni sur son secteur les plans les plus précis au mépris du danger spécialement grand qu’il courait, a réussi à fournir des renseignements très complets sur les forts côtiers du Pas-de-Calais et à l’avance des forces alliées a fourni des plans complets des champs de mines évitant ainsi de nombreuses pertes. Cette citation comporte la croix de guerre avec étoile d’argent. ». Il obtient la Croix de Combattant Volontaire de la Résistance le 26 mai 1954. Il meurt en 1970.


Sources :

  • État civil de Tardinghem 
  • Archives départementales du Pas-de-Calais 1 R 9276, 2501 W 40
  • Service Historique de la Défense, GR 16 P 524941, 28 P 4/ 18 (466).