Émilienne Moreau (1898-1971)

  • État civil : 04.06.1898 à Wingles | 05.01.1971 à Lens
  • Profession : institutrice
  • Organisations : réseau Brutus, Comité d’Action Socialiste
  • Pseudonyme : Jeanne Poirier ; Jeanne la blonde
  • Fonction : agent de liaison
  • Distinctions : néant

Émilienne Moreau, née le 4 juin 1898 à Wingles, se destine à une carrière d’institutrice et se distingue, par son patriotisme et son courage pendant la Première Guerre mondiale… Entre les deux guerres, elle exerce la fonction d’institutrice et en 1932, elle épouse Just Evrard, militant de la SFIO et bientôt député. Elle s’investit totalement dans le parti. Lors de l’invasion, elle rentre à Lens avec son mari, mais est placée en résidence surveillée, chez sa mère, à Lillers.

Une résistance précoce

De retour à Lens, elle diffuse des tracts et des brochures contre le maréchal Pétain. Elle est assez rapidement en lien avec l’Intelligence Service à qui elle fournit de précieux renseignements. Enfin, à la fin de 1940, elle reconstitue la section socialiste de Lens.

Une agent de liaison du réseau Brutus

En septembre 1941, son mari, Just, est arrêté, puis libéré à Lyon, où son épouse le rejoint. Elle devient alors agent de liaison du réseau Brutus fondé par Pierre Fourcaud et André Boyer. Sous le nom de Jeanne Poirier ou de Jeanne la Blonde, elle assure les liaisons avec la Suisse. Elle est aussi au Comité d’Action Socialiste pour lequel elle effectue diverses missions vers Paris… En mars et en mai 1944, elle échappe de justesse à l’arrestation. Désignée pour siéger à l’Assemblée nationale consultative, elle part finalement pour Londres, par opération aérienne, le 7 août 1944. Elle rentre en France en septembre 1944, rejoint Lens où elle reconstitue la SFIO. Elle meurt le 5 janvier 1971 à Lens.


Sources et bibliographie
  • René Lesage, 100 figures de la Résistance dans le Pas-de-Calais, Éditions les Échos du Pas-de-Calais, novembre 2013

Auteur(s) : René Lesage