Édouard Pasquier (1907-2000)

  • État civil : 26.12.1907 à Nielles-lès-Bléquin | 28.07.2000 Nielles-lès-Bléquin
  • Profession : boucher-charcutier
  • Organisation : néant
  • Pseudonyme : néant
  • Fonctions : refus de travailler pour l’ennemi
  • Distinctions : carte de Combattant Volontaire de la Résistance (CVR) et carte d’interné-résistant

Édouard Pasquier est né à Nielles-lès-Bléquin le 26 décembre 1907. Il exerce la profession de boucher-charcutier dans sa commune natale. Mobilisé en septembre 1939 comme sergent au 401e Régiment de Pionniers, il est fait prisonnier à Guise le 18 mai 1940.

Un refus catégorique de travailler pour l’ennemi

Pendant la captivité, au Stalag IIIA, à Luckenwalde, dans le Brandenburg, il a une conduite digne d’éloge, selon ses camarades. En effet Édouard ne cesse de poursuivre sa lutte en refusant systématiquement tout travail dès la fin de 1941. Pour cela il démoralise les civils qu’il est appelé à rencontrer et même ses gardiens. Il a connu plusieurs stalags, généralement dans les camps spéciaux réservés aux sous-officiers réfractaires. Le 22 avril 1942, il gagne Fürstenberg (Stalag IIIB). Face à son attitude, les Allemands l’envoient, le 22 juin 1942, au camp disciplinaire n° 369, à Kobierzyn, en Pologne, près de Cracovie. Ce camp récemment ouvert, reçoit les prisonniers de guerre que le système allemand jugeait indésirables en raison de leurs idées, de leur comportement ou d’évasions manquées. Édouard Pasquier persiste dans son refus et ce malgré les diverses pressions ; brimades, restrictions de nourriture et diverses pressions exercées par les officiers allemands.

Libéré après cinq ans de captivité

Par suite de l’avance russe, en août 1944 (le camp est fermé le 6), il est replié et rejoint la section des sous-officiers réfractaires au travail du Stalag XB à Sandbostel, dans le nord-ouest de l’Allemagne, près de Brême où les Britanniques le libèrent le 27 avril 1945.

Cette conduite courageuse lui vaut l’attribution d’une carte d’interné-résistant, pour la période passée en Pologne, puis la carte de combattant volontaire de la Résistance, attribuée le 2 juillet 1958. Après guerre, Édouard devient maire de Nielles de 1948 à 1983.


Auteur(s) : René Lesage