Juillet
5 juillet 1940.- Calais.- Trois notables calaisiens sont arrêtés et internés à Lille pendant trois mois, suite à l’affiche du général Niehoff, concernant les représailles à la suite de sabotages divers. Chaussois, tome II, p. 40.
6 juillet 1940.- Calais.- L’O.K. 718 appose une affiche invitant la population à déclarer immédiatement tout soldat allié, sous peine de sanction. Chaussois, tome II, p. 38.
7 juillet 1940.- Vingt-deux otages du Pas-de-Calais sont arrêtés en prévention des sabotages des lignes téléphoniques. AD PDC M 263. FCL
8 juillet 1940.- Aire-sur-la-Lys.- Arrestation de deux otages, Rémi Pesez et Henri Montaron.
8 juillet 1940.- Béthune.- Lignes téléphoniques allemandes coupées. Deux otages sont arrêtés jusqu’au 24 décembre. AD PDC M 2763. FCL.
8 juillet 1940.- Berck-sur-Mer.- Lignes téléphoniques allemandes coupées. Un otage arrêté. AD PDC M 951, 2763. FCL.
10 juillet 1940.- Rochard, préfet du Pas-de-Calais, signifie aux maires les injonctions du Commandement Militaire :
« Des dégradations ont été, de nouveau, relevées sur les installations établies par les autorités supérieures allemandes. D’ordre de celles-ci, des otages ont été immédiatement arrêtés. Ils paieraient de leur vie tout renouvellement d’actes de cette nature. Je vous prie d’en informer sans retard les habitants de votre ville. Conformément aux conditions d’armistice et dans l’intérêt de toute la population paisible du département, aucun acte hostile ne doit être commis. Je fais un appel particulièrement pressant à votre autorité personnelle et à la sagesse de vos administrés pour que soit sauvegardée la vie de nos concitoyens qui répondraient désormais des actes de sabotages si ceux-ci venaient à se répandre.« .
10 juillet 1940.- Sallaumines.- Lignes téléphoniques de la Flak et d’alerte aux mines, coupées aux sièges 5 et 12 des mines de Courrières. CVR Becquet. FCL.
11 juillet 1940.- Maintenay.- Une sentinelle allemande aurait été abattue. Trois personnes de Crécy-en-Ponthieu sont arrêtées comme otages durant 24 heures. Lettre Dr Vasselle d’Amiens à Lhermitte (21/6/1966).
11 juillet 1940.- Calais.- Affiche du maire visant à réprimer les actes de sabotage. Chaussois, tome II, p. 72.
13 juillet 1940.- Boulogne-sur-Mer.- Louis Heuchin, arrêté pour détention d’armes (?).
14 juillet 1940.- Harnes, fosse 9.- Lignes téléphoniques des mines de Courrières coupées, route de Lille. CVR Becquet. FCL
14 juillet 1940.- Boulogne-sur-Mer.- Les frères Edmond et Gabriel Hardy sont arrêtés pour sabotage de moteurs de camions. Edmond est libéré deux mois plus tard, Gabriel sera détenu à Cologne d’où il s’évadera en juin 1943. Jean-Marie Fossier, p. 55.
15 juillet 1940.- Gouy-Saint-André.- Sockeel, de Gouy-Saint-André, est arrêté pour activité d’évasion (?).
27 juillet 1940.- Boulogne-sur–Mer.- Arrestations de quatre otages (PCF), dont J. Calon qui est conduit à Arras, puis à la prison de Reinbach où il reste jusqu’en mai 1943. Jean-Marie Fossier, p. 55.
30 juillet 1940.- Estevelles.- Lignes téléphoniques des mines coupées sur la Deûle . CVR Becquet. FCL.
Juillet 1940.- Passage de la Somme.- Retour des réfugiés en Zone Interdite, avec l’aide de cheminots par la cabane 8 de Longueau. Coillot, tome I, p. 119.
Juillet 1940.- France.- Donald Darling est envoyé par le MI 9 à Lisbonne et à Barcelone afin d’établir les premiers contacts clandestins avec la Résistance. Il crée une ligne d’évasion Midi-Barcelone, en utilisant des passeurs moyennant finances. Neavey, p. 149 et sq.
Juillet 1940.- Pommier.- Deux Anglais, Smith et Ellis qui se sont échappés d’une colonne de prisonniers à Saint-Pol-sur-Ternoise aboutissent à la ferme des Dubois, après avoir été munis de vêtements civils par un brave homme d’Ivergny. Ils sont hébergés ensuite pendant sept mois chez Verstraete, ferme de la Basèque, avant d’être évacués vers le Midi (passage obligé à Saint-Hyppolite du Fort).
Juillet 1940.- Calais.- Naissance du réseau « Jean de Vienne », autour de Marcel Féty, commissaire au R.G., Marcel Delage, directeur du Printafix, de Lionel Pihno. Mission : collecter et transmettre des renseignements militaires aux Alliés, aide aux militaires alliés évadés ou recueillis. Le groupe s’est approprié une reproduction du cachet officiel de la Kommandantur, ce qui pourrait servir à la fabrication de faux-papiers et ausweiss. Chaussois, tome II, pp 33-35.
Juillet 1940.- Boursin.- Deux soldats anglais Barwick et Wickens, venant de la ferme Leleu à Alembon sont hébergés sept mois à la ferme Cocquerel à Boursin. Par l’intermédiaire de Mme. Leroy, sage-femme à Guînes et de Sidney Bown (du réseau Pat O’ Leary) les deux britanniques sont évacués en zone non-occupée. Chaussois, tome II, p. 235.
Juillet 1940.- Calais.- La famille Pinho héberge un second soldat britannique, Frank Rixen. Chaussois, tome II, p. 35.
Juillet 1940.- Parti communiste.- Pas-de-Calais.- Lecoeur est envoyé dans le Pas-de-Calais par Jean Catelas, membre du Comité Directeur National. Lecoeur réorganise le parti et procède à la formation de groupes susceptibles d’assurer la protection, de récupérer des tickets d’alimentation et du matériel nécessaires à l’activité clandestine. Noguères, I, p 384. Huit communistes du Pas-de-Calais, internés administratifs au Centre de Séjour Surveillé de Seclin sont déportés au Maroc. AD PDC M 5021. FCL. Beuvry.- Louis Dupont est contacté par Julien Hapiot pour organiser la résistance dans le canton de Cambrin.
Juillet 1940.- Arras.- Lionel Alloy entre en contact avec un agent de l’Intelligence Service, le Capitaine Louis, par l’intermédiaire de Blachart, officier du 2ème bureau, rencontré par hasard. Alloy recrute quatre agents sur Arras. Un agent (un brigadier de police) assure les liaisons avec l’abbé Lelong de Ham (Somme). Tâche : repérer et renseigner sur les mouvements de troupes, leurs effectifs. Ce réseau fonctionne jusqu’en avril 1941.
Juillet 1940.- Pas-de-Calais.- Avec le CEB, avaient débarqué deux services de renseignements britanniques, l’un formait des officiers de renseignements classiques, l’autre était un service territorial relevant de l’I.S. central du War Office. Lors de l’invasion, le service territorial reste en partie camouflé sur place ; son objectif est de déterminer les mouvements de l’ennemi. Son personnel est augmenté et son rayon d’action s’étend à toute la région. Parviennent en France des officiers britanniques parlant parfaitement le français, avec état-civil français. Ce service continue de fonctionner à plein effectif à compter de juillet et sera maintenu comme tel jusqu’à l’invasion de la Russie. Notes Leclerc-Descret, AN 72 AJ 197.
Juillet 1940.- Arras.- Lignes téléphoniques allemandes coupées. Trois otages sont arrêtés qui seront libérés : deux en juillet, un en octobre. AD PDC M 2763, 951. FCL
Juillet 1940.- Béthune, Lens.- Plusieurs cas de sabotage de câbles de la Wehrmacht. 7. ID, 2ème bureau, Archives CHG. FCL
Juillet 1940.- Loos-en-Gohelle.- Incendie d’un camion allemand par Charles Guilluy. CVR Guilluy Charles.
Juillet 1940.- Biache-Saint-Vaast.- Ligne téléphonique allemande coupée. Dix civils français sont détenus vingt-quatre heures. Cinquante Polonais de Biache sont arrêtés pendant quelques jours. AD PDC M 2763, 5049. FCL.