1940

22 mai 1940.- La marche des Panzer reprend, atteignant le soir la ligne Boulogne-Desvres-Lumbres-Wizernes-Thérouanne. Elle ne se heurte qu’à la résistance courageuse, mais largement improvisée d’unités de la 21ème D.I. en marche vers Boulogne (combats de Neufchâtel, Samer, Desvres, Lumbres et de Blessy dans la nuit du 22 au 23).

22 mai 1940.- La SS-Totenkopf entame, à sa manière, ponctuée de massacres, sa route vers le nord-est, atteignant dans la soirée la région d’Houdain. Devant Arras, les Panzerdivisionnen pansent les plaies de la veille.

22 mai 1940.- Izel-lès-Hameaux.- Récupération d’un poste émetteur de radio, dans un dépôt britannique abandonné, par Maurice Lefebvre. Sur dénonciation, Lefebvre sera arrêté le 9 décembre, mais comme il aura eu le temps de mettre le poste en lieu sûr, il niera et sera relâché au bout de 15 jours. Rapport Lefebvre, archives OCM. FCL

23 mai 1940.- Les blindés atteignent l’Aa de Gravelines à Aire-sur-la-Lys. Le XIXème AK (Guderian) doit cependant mener le siège de Boulogne et de Calais (qui résisteront jusqu’au 25 et 26), tandis que le XXXXIème AK (Reinhardt), qui change ses axes de progression,  parvient à installer une tête de pont après avoir franchi la rivière à Saint-Omer, à Arques, à Wardrecques, en dépit de la résistance britannique. Dunkerque se trouve menacée, ce qui conduit les Britanniques à commencer leur repli aux fins d’un possible rembarquement. Il est décidé, côté allié, de défendre d’abord sur la ligne des canaux, le périmètre de Dunkerque et déjà un front cohérent se reconstitue de Gravelines à La Bassée et Douai, dans cette journée du 23 mai.

23 mai 1940.- Massacre de la famille Lemaître, réfugiée à Etrun ; au Pont du Gy, la SS Totenkopft massacre 23 personnes et incendie des maisons.

24 mai 1940.- Violents combats dans le secteur d’Arras. Ils n’ont pas permis de rétablir la continuité de l’ensemble du front. Repli vers le nord d’Arras de troupes britanniques, qui s’inscrit dans un mouvement général pour venir border les canaux d’Aire à La Bassée et la Haute-Deûle. La 3e DLM, face au sud, tient le secteur du Pont de Dourges à Pont-à-Vendin, la 2e DLM de Pont-à-Vendin à Gorre.  La 1ère DLM vient s’introduire entre Oignies et Bauvin. Dans la soirée, la 2e DLM est relevée par la 43e DI, la 3e DLM par la 3e DM. On signale des infiltrations ennemies vers Arleu et Hem-Lenglet. Les Allemands conqièrer la hauteur de Lorette.

24 mai 1940.- Devant Arras, les blindés allemands ont repris leur progression et dans la journée du 24 ils atteignent la ligne des canaux qu’Hitler dans un ordre en apparence inexplicable leur interdit de franchir.

25 mai 1940.- Prise de Boulogne-sur-Mer.- Calais est encerclé. Les hauteurs entre Vimy et Lillers-Saint-Omer se trouvent aux mains des Allemands. Le nombre de prisonniers et le butin augmentent continuellement et ne peuvent pas encore être évalués.

26 mai 1940.- Prise de Calais.- Repli profond résultant de la progression allemande au nord de Bouchain, à l’ouest de Douai.

27 mai 1940.- Reprise vigoureuse de l’offensive allemande (groupements Von Kleist et Hoth). De Gravelines à la Lys, l’attaque marque peu de progrès. Dans la région d’Estaires, le 2e division britannique tient tête à trois divisions blindées de la Lys à Carvin, les Panze ont mieux progressé et ont atteint la ligne Allennes-Founes-Vieille-Chapelle. Les passages de la Lys entre Lille et Bétune se trouvent sérieusement menacés. A peine rassemblés, les éléments de la 3e DLM sont fortement pressés devant Carvin. L’OKW signale que les troupes allemandes opérant au nord-est de Lens ont repoussé des contre-attaques de troupes coloniales françaises et leur ont infligé des pertes sanglantes.

27 mai 1940.- Courrières.- Exactions SS.

27 mai 1940.- Burbure.- Un Allemand tué par un garde-chasse. Un fusil récupéré.  CVR Vest. FCL [douteux]

28 mai 1940.- Oignies.- Massacre de soixante-dix civils.

28 mai 1940.- Oignies.- Sabotage de 3000 litres d’essence et de 2000 litres d’huile abandonnés par les Anglais au parc de matériel. CVR Lemaire. FCL

28 mai 1940.- Wicquinghem.- La famille Péroy de Wicquinghem héberge deux soldats anglais (T. Haal et T. Smeed) qui fin juillet seront dirigés chez Fillerin à Renty. Ils seront convoyés en décembre au Consulat Américain de Marseille par Lucien et Michel Péroy. Rapport Gaston Péroy du 7/11/45.

28 mai 1940.- Brêmes-les-Ardres.- Le maraîcher Eugène Catez héberge et ravitaille jusqu’en août deux soldats anglais en civil réfugiés dans une briqueterie désaffectée (Walter Dixon et Walter Ashurst). Chaussois, tome 2, p 69.

30 mai 1940.- Febvin-Palfart.- Massacre de trente-deux prisonniers marocains au Val de Méroise.

31 mai 1940.- Oignies.- Sabotage de 3000 litres d’essence et de 2000 litres d’huile abandonnés par les Anglais au parc de matériel. CVR Lemaire. FCL [douteux]

Mai 40 (fin).- Noeux-les-Mines.- Entre Noeux et Hersin, un char allemand saboté. CVR Delalé Désiré. FCL

Mai 40 (fin).- Brêmes-les-Ardres.- Le maraîcher Eugène Catez héberge et ravitaille(jusque fin août 1940) deux soldats anglais en civil réfugiés dans une briqueterie désaffectée.

Mai-juin 1940.- Récupération d’armes.-

  • Allouagne.- Henri Laigle récupère quatre fusils anglais qu’il dépose à Lozinghem.
  • Annezin-les-Béthune.- Fernand Huguenin récupère et stocke quelques armes (deux FM, des Lebel, un FAC).
  • Auchel.- Anatole Réant récupère des pistolets automatiques anglais.
  • Avion.- Jean Demailly récupère avec Joseph Sausse des armes et des munitions.
  • Estevelles.- Arnould Dubar récupère en 1940 trois Lebel et un fusil-mitrailleur qu’il stocke chez lui.
  • Harnes.- Raymond Logiez stocke deux fusils 304 de 1940 à 1942 ; Alfred Delattre récupère sept fusils, des grenades, de la dynamite.
  • Courrières.- Raymond Gonnais, chaudronnier, récupère avec Aucouturier et Albert Dupuich des armes qu’il cache dans les fours à coke de Courrières : deux mitrailleuses Hotckiss, 16 fusils, 2000 cartouches.
  • Aire-sur-la-Lys.- André Robin récupère des armes jusque dans la forêt de Thiennes (Nord).
  • Grenay.- Napoléon Lebacq récupère vingt-cinq grenades à la fosse 5 de Lens.
  • Lillers.- Armand Danel et Marcel Bourdon récupèrent et cachent des armes.
  • Vimy.- Hector Guiot récupère en 1940 dans le bois de Vimy vingt fusils et quinze PA.