1942

Janvier

1e janvier 1942.- Wingles.- 21 h 05. Sabotage du pylône à Haute Tension n° 107. AD Nord, archives de guerres Cabinet.

1e janvier 1942.- Haillicourt.- Arrestation de deux membres (OSC du parti communiste).

Nuit du 1er au 2 janvier 1942.- Vendin-le-Vieil.- Une équipe FTP d’Annay-sous-Lens détruit à l’explosif le pylône 106 de la ligne à haute tension à Vendin-Mazingarbe, route de Benifontaine, entre Vendin-le-Vieil et Hulluch, avec la même équipe qui a enlevé les fouilles de ravitaillement à Wingles. Bien que le pylône fût gardé, l’équipe parvient à placer la charge, mais celle-ci explose sur le ciment et le pylône ne tombe pas. auteurs : Ledent, Debarge, Pollet, Beudot Germinal (Harnes) fusillé 28.10.42 Arras. Service Historique de l’armée n° 771 EMA ; AD Nord, Archives de Guerres Cabinet, liasse 306 ; AD PDC M 955, 5022 ; Dossier CVR 5437 Morel Charles (Annay-sous-Lens), Carnet de Charles Debarge p. 87 ; CVR 8041, Ricq Joseph (Vendin-le-Vieil), CVR 8879 Beudot Germinal (Harnes), CVR 10971 Delzenne César (Noyelles Godault).

2 janvier 1942.- Liévin-Lens.- Lignes téléphoniques coupées entre Liévin et Lens par un groupe FTP. CVR 9848 Cruppenynck (Liévin).

2 janvier 1942.- Arrestation d’Albert Caron (parti communiste), d’Evin-Malmaison ; il sera fusillé au Vert-Galand de Lille le 14 avril 1942.

4 janvier 1942.- Arrestation d’Ernest Letombe de Divion (parti communiste) ; il est interné jusqu’en septembre 1943.

4 janvier 1942.- Hinges.- Un P.M. récupère un soldat allemand par un groupe FTP (équipe Nourtier Albert à Allouagne). CVR 10794 Bigot Fernand (Chocques).

4 janvier 1942.- Grève dans le bassin minier.

Semaine du 4 au 11 janvier 1942.- Des tracts (particulièrement dans les fosses des compagnies de Marles et Drocourt) circulent en faveur d’une grève (revendications habituelles) et en raison du refus de la prime d’assiduité à 40% des mineurs (c’est-à-dire pour ceux qui ont refusé de travailler le dimanche 28 décembre). La date du début de la grève est fixée au 12 janvier. L’OFK 760 a tenu une conférence avec les autorités françaises le 9 et a ordonné des mesures de sécurité renforcée (patrouilles de gendarmerie et renforts en effectifs). Rien ne s’est passé. Le 14 est fixé pour la grève dans les fosses 4 et 5 de Méricourt et Drocourt, mais là encore rien ne se passe. Les rapports concluent donc à l’échec des communistes. AD PDC M 5706.

5 janvier 1942.- Arrestation de trois communistes.

5 ou 6 janvier 1942.- Hénin-Liétard.- Attentat contre l’ingénieur des mines Esgonnières. Auteurs : Ledent, Debarge, Beudot. AD PDC M 5022, 955, AD Nord, archives de guerres Cabinet, liasse 306.

6 janvier 1942.- Paris.- Début du procès du Musée de l’Homme. Ce procès a duré six semaines, « exception dans l’histoire de la justice (sic) nazie »., le verdict tombant le 17 février. Rappelons que ce procès a concerné des résistants du Pas-de-Calais. Le jour du verdict, Jules Andrieu, condamné à mort, (Haisnes) « prononce quelques paroles dignes et nobles. Il assure n’avoir aucune haine particulière contre les Allemands ». René Sénéchal dit « le gosse » ; également condamné à mort Sylvette Leleu (Béthune), également condamnée à mort, déclare « avec une fierté impressionnante avoir voulu venger son mari, aviateur tué en 1939 ». Elle sera en définitive déportée. Noguères Henri (et alii), « Histoire de la Résistance en France », tome II, Robert Laffont, 1969.

6 janvier 1942.- Liévin.- Sabotage à la fosse 5 par un groupe FTP. CVR 13642 Lesieux Adolphe (Liévin), dossier DR Zallenski Édouard (Liévin).

7 janvier.- BCRA.- Départ réussi de Bob (Robert Delattre) le 7 janvier 1942. AN 3 G2/20, 171 Mi 15.

8 janvier 1942.- Charles Weppe, de Noeux-lès-Mines, tué ; Léonie Quignet, de Rinxent, arrêtée pour avoir écouté la BBC. Elle est internée jusqu’en juin 1942.

9 janvier 1942.- Henri Cordier, de Méricourt, est arrêté pour écoute de la BBC. Il est interné jusqu’en avril.

9 janvier 1942.- Annay-sous-Lens.- Deux pylônes haute tension sabotés par un groupe FTP (Chemin des Mottes). Arrestations d’otages suite à ces sabotages : voir fiche du 2.2.42 Coauteur : Delval Julien (Carvin) fusillé 23.7.42. Dossier CVR 6649, Stienne Édouard (Carvin), 7846 Nilliard William (Pont à Vendin), CVR Mattei Joseph (Annay) ; AD PDC M 5022.

10 janvier 1942.- Montreuil-sur-Mer.- Une jeune femme doit comparaître devant les autorités allemandes : il lui est reproché d’avoir tenu des « propos insolents » à l’égard d’un officier allemand. Arch. mun., année 1942, liasse III, dossier n°5.

Nuit du 11 au 12 janvier 1942.- Harnes.- Sabotage de ligne électrique souterraine – fosse n° 3 des mines de Harnes. AD PDC M 955.

12 janvier 1942.- Auchel.- Fosse n° 3, sabotage d’un câble haute tension souterrain. AD Nord, archives de guerres Cabinet, liasse 306.

12-15 janvier 1942.- Evin Malmaison, Marles-les-Mines, Auchel, Hénin-Liétard, Bruay-en-Artois.- Arrestations d’otages et de membres du PCF.

13 janvier 1942.- Hénin-Liétard.- Déraillement mines (barrière de la fosse n° 2 sortie du lavoir). Dossier CVR 4439 Framery à Hénin Liétard (FTP).

13 janvier 1942.- Vendin-le-Vieil.- Sabotage sur la ligne privée à Vendin-le-Vieil au PK 6 près cabine n° 2. AD Nord, archives de guerres Cabinet, liasse 306.

16 janvier 1942.- Outreau.- Arrestation de Louis Leprêtre, ajusteur, à qui on reproche une agression commise sur la personne d’un sous-officier allemand. Bataille Guy, « Le Boulonnais dans la tourmente », tome 2, volume 1, 1972.

18 janvier 1942.- Loos.- Charles Debarge apprend qu’un prisonnier de Loos a envoyé une lettre demandant une aide extérieure pour une évasion. C. Debarge se propose pour tenter le coup de main. Le 16 et 17 janvier, C. Debarge prépare l’équipe et le matériel nécessaires. Il apprend que le bruit circule à Harnes et Carvin qu’un coup de main va être tenté pour une évasion à Loos. Pour aider les prisonniers qui vont s’évader le 18, Ch. Debarge décide de réaliser quand même l’opération. Le 18 janvier départ du groupe (C. Debarge et 4 camarades) en vélo de l’église de Carvin à 5 heures 30. À 6 h 30, ils arrivent dans la nuit à 500 mètres de l’entrée de la prison mais tombent dans une embuscade allemande. En se repliant, Ch. Debarge tombe dans un trou profond de 5 mètres avec son vélo dont la roue est faussée. Il repart à pied en portant son vélo, fait 15 km à pied jusque Wattignies où il redresse la roue et rejoint Carvin et Montigny-en-Gohelle. A 15 heures, il voit arriver Germinal Beudot qui lui raconte qu’un prisonnier a dénoncé le projet d’évasion aux Allemands qui ont tendu des embuscades pour se prévenir contre une aide extérieure de la Résistance. Les prisonniers de Loos assomment leur gardien mais sont tous repris (ils seront fusillés par la suite). Après avoir échappé à une embuscade, le groupe trouve une 2ème embuscade où l’un des équipiers est arrêté. Il dénonce aux allemands quelques jours après un refuge où il conduit le 26 janvier les policiers allemands qui y arrêtent l’un des camarades (1) qui avait été à Loos, ainsi que la femme qui hébergeait (Julia Bulcourt, qui sera déportée). Le mari (Bulcourt Emery qui a pu être averti réussit à fuir de l’usine où il travaille, sera arrêté, plus tard et fusillé). Jean Caro qui était à la maison Bulcourt peut s’échapper en tirant sur les allemands. Le groupe Ch. Debarge perd en outre 4 vélos et 6 revolvers. Bulcourt a été dénoncé par Defontaine Frédéric le 30.4.42, Stienne Édouard est arrêté le 26.1.42 et sera arrêté à Annay-sous-Lens chez Bulcourt. Pollet Henri a été arrêté le 18.1.42 à Loos (de Courcelles-les-Lens) et sera déporté. Carnet de Charles Debarge, page 94.

18 janvier 1942.- Loos-lez-Lille.- Coup de main contre la prison, monté pour délivrer des résistants (FTP de Libercourt groupe de Charles Debarge). Agent de liaison pour ce coup de main : CVR 10693 Delvallez François (Harnes). CVR Lapinski Tordeuz 9905 (Libercourt), CVR 8879 Beudot Germinal (Harnes), CVR 12078 Debarge Charles (Harnes).

18 au 21 janvier 1942.- Arrestation de résistants qui sont venus en aide au pilote polonais de la RAF Frazenak (Beussent, Alette, Boulogne-sur-Mer).

19 janvier 1942.- Jean Tétar, agent d’assurances à Boulogne-sur-Mer, est appréhendé. Il est soupçonné d’espionnage, mais est relâché un mois plus tard faute de preuves. Bataille Guy, « Le Boulonnais dans la tourmente », tome 2, volume 1, 1972.

21 janvier 1942.- Annay-sous-Lens.- Sabotage d’un pylône haute tension. AD Nord, archives de guerres Cabinet, liasse 306.

22 janvier 1942.- Wimille.- Au sud-est de Laronville, sabotage de la ligne téléphonique. Haut commandant 15ème armée 2ème barreau, rapport 23/I, bob 122 Fl 3.26.576/1.

22-25 janvier 1942.- Lens, Liévin, Lozinghem, Loison-sur-Lens.- Arrestations de membres des FTP suite à la dénonciation de Candas Serge de Bruay.

Nuit du 25 au 26 janvier 1942.- Harnes.- Attaque de la mairie. 22 heures 15. La mairie et le commissariat de Police sont cambriolés par quatre hommes masqués et armés qui neutralisent le concierge et le planton non armé. Coauteurs : Beudot Germinal, Ledent Marcel (Courcelles-sous-Lens) fusillé le 23.7.42, Debarge, Demuynk Charles. Ont été emportés : 12.523 cartes de pain, 1.768 cartes de viande, un cachet commissariat de Police Harnes, quatre cachets mairie d’Harnes. Le planton et le concierge ont été emmenés par les agresseurs à 1 km de Harnes. Pour ravitailler ses illégaux Charles Debarge organise un coup de main contre la mairie d’Harnes en vue de récupérer les tickets du mois. Vers 18 heures son équipe pénètre dans la salle des fêtes en escaladant le mur de derrière, aidé par un grand vent qui atténue les bruits. Après 10 minutes d’attente, un gardien qui circule est fait prisonnier. Alors que l’équipe fouille les placards, la concierge frappe à la porte. Ch. Debarge ordonne au gardien de répondre qu’il a perdu la clef. La concierge passe par derrière la salle et est aussi neutralisée, Ch. Debarge trouve enfin les tickets. Il emmène avec lui la concierge et le gardien sous prétexte de leur demander la route. L’équipe couche ensuite à Hénin Liétard. Hénin-Liétard.- La mairie est cambriolée ; des cartes de ravitaillement sont trouvées à Lens chez la jeune Chauvet déportée, née Waterlot Idora, lors d’une perquisition le 22.2.42 (maîtresse du fusillé nommé Leblond Fernand) est arrêtée. AD Nord, archives de guerres Cabinet, liasse 306, AD PDC M 5022, 955, 5086, carnet de Charles Debarge pages 95 à 98.

Nuit du 26 au 27 janvier 1942.- Lens.- Attaque de la mairie.  Auteur : Rouzet Jacques. AD Nord archives de guerre cabinet, liasse 306. AD PDC M 955.

27 janvier 1942.- Condette.- Arrestation de Cornet Eugène  et de Jacques Lefebvre de Pont-de-Briques qui ont coupé un câble souterrain allemand (Cornet, condamné à un an de prison) à Saint-Étienne au Mont. Bataille Guy, « Le Boulonnais dans la tourmente », tome 2, volume 1, 1972

27 janvier 1942.- Vendin-le-Vieil.- Sabotage d’un moteur aux usines H.G.D.. AD Nord archives de guerre Cabinet, liasse 306.

28 janvier 1942.- Liévin.- Au cours d’une perquisition au domicile des époux Jarosz par le commissaire de police Senal, le terroriste Cuirlik Simon peut s’enfuir grâce à l’obstruction des époux Jarosz. Section spéciale CA-Douai, audience du 12.3.42, dossier Jarosz Jean.

28-29 janvier 1942.- Billy-Berclau, Bruay, Haisnes-la-Bassée, Hauteville, Lens, Lozinghem, Calais, Pont-de-Briques, Condette.- Arrestations.

29-31 janvier 1942.- Pont-à-Vendin, Sallaumines, Harnes, Lens, Auxi-le-Château.- Arrestations de membres des FTP.

Janvier 1942 (date approximative ou indéterminée).- Naissance à Boulogne-sur-Mer d’une cellule du Front National : Émile Popelier, Roger Thierry, Louis Fourrier, d’Outreau, le Dr. Croquelois, la famille Prévost. Fourrier est délégué aux jeunes, Mme. Fourrier de la lutte des femmes. Bataille Guy, « Le Boulonnais dans la tourmente », tome 2, volume 1, 1972, p 250.

Janvier 1942 (date approximative ou indéterminée).- Noyelles-Godault.- Distribution de tracts d’origine gaulliste par Alphonse Favier qui les aurait reçu d’un certain Alfred Théry, préparateur en pharmacie à Noyelles-Godault et de Jean-Baptiste Sennelart, pharmacien à Courcelles-lès-Lens.

Janvier 1942 (date approximative ou indéterminée).- En décembre 1941, peut-être en janvier, évacuation vers Marseille de Richard Aston, qui demeura quelque dix-huit mois dans la région. Découvert à Audruicq par un jeune instituteur, Pierre Deneuville, il finit par être hébergé chez les parents de ces derniers qui tenaient ferme à Acquin. Aston parvint chez Nouveau en janvier 1942. Comme le réseau Pat O’ Leary avait alors été démantelé dans le nord début décembre, il est probable que Norbert Fillerin convoyât notre Britannique au moins jusqu’à Paris et c’est sans doute la filière de Calais qui est à l’origine de cet acte.

Janvier 1942 (date approximative ou indéterminée).- Arrestations.- Arras : Bracquart Georges ; Beussent : Haudiquet Georges ; Alette : Chevalier Irénée ; Bruay : Appourechaux Georges.

Janvier 1942 (date approximative ou indéterminée).- Arrestations.- Boulogne-sur-Mer : Debruyne Henri, Mme. Duval Rosa et sa fille ; Courcelles-les-Lens : Devermelle Édouard, Pollet Henri ; Divion : Letombe Ernest ; Estevelles : Lophez Germain ; Haillicourt : Berthon Welbert, Lesage Léo ; Lens : Lemaire Désiré ; Noeux-les-Mines : Weppe Charles ; Rinxent ; Saint-Omer : Martin Ferdinand, Neuville Jean ; Méricourt : Cordier Henri ; Arras : Bracquart Georges ; Loison-sous-Lens : Stienne Édouard.

Janvier 1942

« Le message du Nouvel An du Maréchal a provoqué des réactions diverses, particulièrement à propos de l’anathème lancé à la fois contre les propagandistes de Londres et ceux de Paris. La population, les indifférents mis à part, demeure hypnotisée par les succès vrais ou faux des Bolchévistes ».

Sous-préfet de police de Saint-Omer.

Janvier 1942

« La politique du gouvernement contre le bolchévisme, le capitalisme libéral, le marxisme, les Juifs, la répression du marché noir et du mercantilisme menée de pair avec le rapprochement France-Allemagne indispose tous ceux qui sont touchés. Ces derniers ne craignent pas de faire entendre leurs menaces trop souvent anonymes qui, jointes à celles répandues par les radios de Londres et de Moscou impressionnent les indécis qui craignant un règlement de comptes à la fin de la guerre, adoptent une attitude très réservée en attendant de prendre parti. Les adversaires du gouvernement ont une telle supériorité de propagande que beaucoup se demandent ce qui va se passer à la fin de la guerre. »

Commissariat de police de Saint-Omer.

Janvier 1942

Commissariat de police de Saint-Omer : « La plupart de nos compatriotes, quoique la grande majorité des gens pensent que le Maréchal dont la personne, sauf de rares exceptions, est respectée et vénérée, a une claire vision de ce que commandent l’honneur et l’intérêt de notre pays, se classent en trois catégories :

1) les « anglophiles » ou « gaullistes »; ils sont très nombreux. Malgré l’interdiction, ils écoutent régulièrement la radio britannique. Rien ne peut ébranler leur foi. L’annonce actuelle des « succès » en Lybie renforce leur confiance.

2) les « collaborationnistes » si l’on peut ainsi dire ou partisans de la collaboration. Ils sont peu nombreux. Ils estiment qu’il faut trouver et faire un accord acceptable pour nous avec le vainqueur.

3) les « attentistes » ne veulent pas encore prendre position, espérant une défaite de l’Allemagne. Les « succès » russes sur le front de l’Est que personnellement la radio anglaise annonce fortifie leur espoir.

Ces divergences d’opinion ne sont guère visibles. La vie actuelle pleine de difficultés avec les rigueurs de l’hiver a pour chacun des exigences quotidiennes plus terre à terre.

Commissariat de police de Saint-Omer.

Janvier 1942

« Réussite des diverses séances récréatives (Arbre de Noël, activités d’entraide aux prisonniers et de Secours National). Bonne propagande. Les adhérents sont plus nombreux, mais les réfractaires restent en majorité (radio anglaise, rôle des opérations militaires). On revient porteur des idées de la région parisienne, étant donné les voyages plus faciles du fait de la suppression de la ligne de démarcation de la Somme. Quelques réactions dues aux taxations jugées trop basses pour les cultivateurs et devant la rareté de certains produits ».

Sous-préfet de Montreuil.